Début juillet, avant l’entrée en vigueur du port du masque obligatoire en lieu clos, la photojournaliste Sandra Mehl s’est immergée au Cap ...
Début juillet, avant l’entrée en vigueur du port du masque obligatoire en lieu clos, la photojournaliste Sandra Mehl s’est immergée au Cap d’Agde, aux côtés des vacanciers et des professionnels du tourisme. Entre bain de soleil et masques, rosé et gel hydroalcoolique, parties de pétanque et gestes barrières… la menace du Covid-19 reste présente, avec, pour les estivants, la tentation d’oublier, après plusieurs mois de confinement.
Sur la route des vacances, le risque que représente le nouveau coronavirus ne quitte pas les voyageurs. Sur l’autoroute, les panneaux d’affichage rappellent qu’il est nécessaire de limiter les contacts physiques. Sur les aires de repos, les distributeurs automatiques et certains lavabos sont condamnés. Direction le Cap d’Agde. Quatorze kilomètres de plage, des dizaines de paillotes, des campings, des hôtels et des résidences de vacances : c’est l’une des premières destinations touristiques en France, pouvant accueillir près de 180 000 personnes.
Des bâtiments aux couleurs jaune et orange, délavées par le soleil, une végétation qui rappelle, comme le nom de certains immeubles, des destinations exotiques… Les acteurs du tourisme, eux, prennent l’affaire au sérieux : gel à l’entrée des établissements ou sur les comptoirs, pancartes informatives, autocollants au sol, signalétique, masque et visière pour le personnel.
Pourtant, sur place, les vacanciers ne portent jamais de masque, sauf en cas d’obligation. Et, passé une certaine heure, l’envie de faire la fête et d’oublier la pandémie prend rapidement le dessus. Dans la station balnéaire coexistent de manière paradoxale des protocoles sanitaires stricts et une envie de lâcher prise, après plusieurs mois de confinement.







Aqualand n’a pu rouvrir que le 8 juillet, le Luna Park a ouvert le 26 juin, au lieu de début avril… Au Cap d’Agde, l’avant-saison s’est évanouie dans le confinement, tandis que les infrastructures rouvrent progressivement. Et pour Christian Bèzes, directeur de l’office du tourisme Cap d’Agde Méditerranée, la « station a été construite sur le concept de résidences secondaires. Le tourisme est une industrie non délocalisable, où il n’y a pas de stock. Ce qui est perdu est perdu ».
Sur 1,5 hectare, le Dinopark, situé sur l’Ile des loisirs, propose un parc à thème préhistorique, un parc de jeux et de loisirs, ainsi qu’un minigolf doté de deux parcours à dix-huit trous. Il a rouvert le 6 juin, au lieu du dernier week-end de mars en raison des mesures de déconfinement. « En juin, c’était catastrophique, il n’y avait personne, et j’étais tout seul à tenir l’accueil, au lieu de quatre salariés normalement. Mais, depuis début juillet, c’est reparti. » explique son gérant, Vincent Mirande. « On a mis une signalétique à l’entrée, des autocollants par terre, et le port du masque est recommandé. Mais pour être honnête, les clients n’en tiennent pas compte », regrette-t-il.
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