Le sénateur de Caroline du sud Tim Scott prononce un discours pour le deuxième jour de la convention républicaine, à Washington, le 24 a...

Une candidate à un siège de représentante à Baltimore (Maryland), un ancien élu démocrate de la Chambre de Géorgie, un ancien joueur de football américain professionnel, l’unique sénateur afro-américain conservateur : la communauté noire a été mise en évidence lors de la première soirée de la convention d’investiture républicaine, comme encore le lendemain, mardi 25 août, avec notamment le premier procureur général noir du Kentucky. Une présence en force destinée à réparer une image ternie notamment par la posture de défiance adoptée par le président lors des manifestations contre les violences policières qui frappent de manière disproportionnée les Afro-Américains.
La chronique de ces violences, dramatisée par la mort de George Floyd à Minneapolis (Minnesota), le 25 mai, s’est enrichie d’une tragédie à Kenosha, dans le Wisconsin, un jour avant le début de la convention, lorsque Jacob Blake a été grièvement blessé de sept balles tirées dans le dos, à bout portant, par un policier blanc qui n’apparaissait nullement menacé. Les discours républicains, majoritairement enregistrés à l’avance, n’ont pu y faire allusion, mais aucun n’a de toute façon repris le slogan Black Lives Matter auquel la mort de George Floyd a donné un écho international.
Le vice-président, Mike Pence, venu saluer lundi matin la petite escouade de délégués rassemblés à Charlotte (Caroline du Nord), siège d’une convention essentiellement virtuelle, Covid-19 oblige, n’a pas évoqué le sort de Jacob Blake. Il a rappelé en revanche le soutien constant aux forces de police de Donald Trump, qui se présente comme le président « de la loi et de l’ordre ».

Le sénateur Tim Scott, peut-être le meilleur orateur de la première soirée de la convention, a bien évoqué la plaie des violences policières en marge de son histoire personnelle, déclinaison lumineuse du « rêve américain », mais principalement pour dénoncer l’attitude des démocrates du Congrès. Ces derniers ont refusé de soutenir au Sénat les réformes timides qu’il avait proposées, alors que la Chambre, où ils sont majoritaires, a adopté un projet plus ambitieux.
« Donald Trump n’est pas » raciste
Le bilan de Donald Trump, qui dirige une administration où les Noirs sont peu représentés, ne peut suffire, en dépit de la grandiloquence qui pousse le président à se présenter comme « le président qui a fait le plus pour les Afro-Américains, sauf peut-être Abraham Lincoln », au mépris des Civil Rights Act (loi sur les droits civiques, 1964) et Voting Rights Act (loi sur les droits électoraux, 1965) adoptés sous la présidence du démocrate Lyndon Johnson, pour n’évoquer que ce prédécesseur démocrate.
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