En « réponse » à des tirs du mouvement chiite vers ses soldats, l’armée israélienne a revendiqué, mercredi 26 août au matin, des frappes a...

En « réponse » à des tirs du mouvement chiite vers ses soldats, l’armée israélienne a revendiqué, mercredi 26 août au matin, des frappes aériennes nocturnes contre des positions du Hezbollah au Liban, le long de la frontière libano-israélienne.
« Il y a eu des tirs depuis le Liban vers des soldats israéliens (…) les soldats ont répliqué à l’aide de fusées éclairantes et de tirs, puis au cours de la nuit des hélicoptères de combat et des avions ont frappé des postes du Hezbollah », a rapporté l’armée israélienne dans un communiqué. Aucun soldat israélien n’a été blessé par les tirs.
Plus tôt dans la nuit, l’armée israélienne avait annoncé un « incident sécuritaire » près du kibboutz de Manara, le long de la « ligne bleue », frontière de facto séparant ces deux pays théoriquement en guerre.
L’armée israélienne a dit prendre cet événement « très au sérieux » et affirmé « tenir le gouvernement libanais pour responsable de ce qui se passe sur son territoire ».
Des tensions élevées à la frontière
Des sources avaient fait état à l’Agence France-Presse (AFP) de tirs depuis le Liban vers Israël. Et l’agence de presse nationale libanaise avait, de son côté, mentionné des lancers de « fusées éclairantes » depuis Israël vers le secteur de Mays al-Jabal, qui fait face à Manara, ainsi que des tirs israéliens « à l’arme automatique ».
Cet incident intervient alors que le Hezbollah libanais a annoncé ce week-end avoir abattu un drone israélien qui avait franchi la frontière avec le Liban, Israël disant simplement qu’un de ses drones était « tombé en territoire libanais ».
Les tensions sont élevées à la frontière entre Israël et le Liban. Israël accuse notamment l’Iran et son allié le Hezbollah de chercher à transformer au Liban des roquettes en missiles de précision pouvant déjouer le bouclier antimissile israélien Iron Dome et ainsi causer des dommages importants aux positions stratégiques israéliennes.
L’Etat hébreu avait aussi affirmé fin juillet avoir repoussé une tentative d’infiltration de combattants du Hezbollah sur le sol israélien. Le mouvement chiite libanais avait nié toute implication dans l’incident, survenu après des tirs présumés de missiles israéliens sur des positions de l’armée syrienne et de leurs alliés au sud de Damas.
Quelque 10 500 Casques bleus de la force intérimaire de l’ONU (Finul) surveillent la frontière libano-israélienne et veillent à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité adoptée après la guerre ayant opposé Israël au Hezbollah pour prévenir d’un nouveau conflit. Or Israël a appelé la semaine dernière, à l’approche du renouvellement du mandat de la Finul, à une réforme de cette mission de l’ONU qu’elle a accusée de « partialité » et « d’inefficacité » car n’ayant, selon l’Etat hébreu, pas accès à toutes les zones du sud du Liban.
by Le Monde avec AFP et Reuters via Le Monde.fr - Actualités et Infos en France et dans le monde
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